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Qu’est ce que l’agriculture de conservation des sols ?
L’agriculture de conservation, aussi appelée agriculture de conservation des sols (ACS), fait référence à un ensemble de pratiques culturales soucieuses du respect de l’environnement.
En limitant le travail du sol, la dépendance aux intrants et en favorisant une diversification des espèces végétales, les techniques innovantes de l’ACS garantissent, à long terme, une rentabilité économique de l’exploitation et améliorent la résilience écologique face aux aléas climatiques.
La naissance de l’ACS en 2001
Pourquoi parle-t-on de "conservation des sols" ? Car c’est la conservation de la fertilité des sols agricoles qui est en jeu.
En effet, au XXe siècle, l’utilisation intensive de machines agricoles et la répétition d’épisodes de sécheresses et de fortes pluies entraînent une érosion des sols et une perte de fertilité.
Plusieurs phénomènes expliquent ou illustrent la naissance de cette nouvelle réalité agricole :
- Le “Dust Bowl” aux Etats-Unis des années 1930,
- Une mécanisation accélérée et progressive de l’agriculture après 1945,
- L’apparition de sols dégradés dans les années 1970, comme au Brésil ou en Argentine
<div class="call-out"><p>A noter :</p><p>Le “Dust Bowl” fait référence aux tempêtes de sable et de poussière qui ont dévasté les sols agricoles non protégés du Texas. L’excellent roman de John Steinbeck “Les raisins de la colère” publié en 1939 (et adapté en film en 1940) illustre la crise sociale qu’a provoqué ce phénomène. On vous le recommande !</p></div>
Le terme “agriculture de conservation” est apparu en 1997, lors d’une conférence au Mexique.
En 2001, la FAO (Food and Agriculture Organization) définit les 3 piliers de l’ACS :
L’agriculture de conservation est un système cultural qui favorise une perturbation minimale du sol, le maintien d'une couverture permanente du sol et la diversification des espèces végétales
L’ACS soutient une agriculture intégrée, c’est-à-dire une vision “systémique” favorisant les interactions entre les cultures et leur environnement (climat, faune et flore). D’un part, cette approche est respectueuse des ressources naturelles et de la biodiversité. D’autre part, elle reste économiquement rentable.
Au niveau mondial, la FAO estime que la “surface utile agricole” cultivée en agriculture de conservation s’élève à plus de 100 millions d’hectares. La France a encore une bonne marge de progression : en 2022, seulement 2 % des agriculteurs ont adopté le concept.
Pourquoi l’ACS est particulièrement utile en 2023 ?
La saison 2022 a été particulièrement marquée par de fortes chaleurs et des périodes de sécheresse notables. A cela s’est ajouté le contexte particulier de la guerre en Ukraine, qui a entraîné une augmentation des prix de l’énergie et, en parallèle, une envolée globale du cours des céréales.
Même si ces deux phénomènes semblent se compenser et permettre de garder une marge nette acceptable, ces tendances risquent de se reproduire de plus en plus régulièrement dans les prochaines années.
De plus, le dérèglement climatique et les besoins de changements vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement entraînent inévitablement la disparition progressive des produits phytosanitaires, ce qui implique de trouver de nouvelles solutions de défense contre les adventices et ravageurs.
L’agriculture de conservation des sols est un atout pour le monde agricole actuel car elle permet de :
- réduire les passages au champs et donc réduire les besoins en énergie fossile, hors de prix ces derniers temps,
- réduire les achats d’azote de synthèse (première dépense d’une exploitation classique) grâce à l’utilisation de couverts végétaux, conservateurs d’azote dans les sols,
- garder un rendement rentable et une marge nette attractive en produisant des céréales différemment et efficacement.
Les principes de l’agriculture de conservation s’inscrivent donc parfaitement dans un contexte de crise et de transition.
AgroLeague est un partenaire indépendant des agriculteurs désirant amorcer ou consolider leur transition vers un modèle agricole durable et rentable. Notre équipe d’agronomes vous délivre des conseils et des actions concrètes adaptées à votre situation et à vos objectifs.
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Différences et similitudes de l’Agriculture de Conservation des Sols (ACS) et des Techniques Culturales Simplifiées (TCS)
Il est important de différencier l’agriculture de conservation des sols et les Techniques Culturales Simplifiées (TCS). Bien qu’elles soient souvent associées, les TCS ne sont, en fait, qu’une partie de l’ACS.
Les techniques culturales simplifiées correspondent au premier pilier de l’agriculture de conservation des sols, c’est-à-dire la minimisation du travail du sol. Les TCS regroupent de nombreuses pratiques qui visent à préparer le sol avant semis en évitant le labour du sol.
En effet, le non-labour évite la modification de la structure du sol et offre plusieurs avantages agronomiques. Allant du pseudo-labour au semis direct, en passant par le strip-till, le décompactage et autre travail superficiel, elles regroupent des pratiques qui n’enfouissent pas les résidus des cultures pécédentes, et impliquent donc une gestion des adventices en aval du semis.
C’est pour cela qu’en ACS, la minimisation du travail du sol est associée à deux autres principes :
- l’augmentation de la diversité de cultures en rotation,
- la couverture quasi-permanente des parcelles.
De même, il faut distinguer “agriculture de conservation” et “agroécologie”. Cette dernière soutient qu’il est possible de produire autant, voire plus, tout en accroissant la biodiversité dans les agrosystèmes et en optimisant les intéractions entre toutes les composantes du système.
L’ACS n’est donc qu’une des possibilités de pratique agroécologique et ses trois piliers en sont des exemples d’application.
Les trois piliers de l’agriculture de conservation
L’agriculture de conservation des sols respecte trois piliers ou principes :
- une minimisation allant jusqu’à la suppression du travail du sol,
- un allongement et une diversification spécifiques des rotations de cultures,
- une couverture végétale quasi-permanente du sol.
Minimiser voire supprimer le travail du sol
Le labour est une pratique agricole traditionnelle encore largement utilisée. C'est en effet le moyen non chimique le plus efficace de lutter contre les repousses d’adventices, car il consiste à enfouir les résidus de culture par retournement du sol après la récolte. De plus, il permet un drainage, une bonne porosité de la parcelle et évite un sur-tassement du sol dû aux passages répétés des machines.
Cependant, le labour mélange complètement la terre et détruit la structure naturelle du sol. Les horizons, couches successives de terre à différentes profondeurs, ont des propriétés variées et utiles pour l'enracinement des végétaux. Ils abritent aussi une large diversité d’organismes, qui ne survivent pas lorsque leur habitat est labouré.
Ces organismes sont aussi bien des insectes et vers de terre, dont les galeries favorisent naturellement le drainage et l'enracinement à différentes profondeurs, que des microorganismes comme des bactéries, dont la présence est nécessaire dans le cycle de l’azote et sa minéralisation, et des champignons, dont le mycélium participent au recyclage des nutriments du sol et au stockage du carbone.
Ainsi, l’idéal à atteindre en agriculture de conservation est la suppression totale du travail du sol.
En effet, le non-labour permet également de freiner l’érosion et de garder un stock de matière organique nécessaire au fonctionnement des plantes et du sol par le recyclage de la couche d’humus. Cette couche créée par les débris végétaux qui se déposent à la surface évite une imperméabilisation et un assèchement de la terre, provoquant alors des croûtes de battance.
L' application des TCS (Techniques Culturales Simplifiées) est une manière efficace d'atteindre progressivement cet objectif de 100% en non labour. Il faut alors passer petit à petit du labour occasionnel au pseudo-labour (qui correspond à un décompactage en profondeur mais sans retournement), puis à un travail superficiel grâce à des outils spécifiques (à dents ou à disques) ou un strip-till, et enfin à un semis direct ou semis direct sous couvert.
Il faut tout de même rester vigilant, car les résidus de cultures peuvent favoriser le développement de maladies fongiques, comme, par exemple, la pyrale dans une culture de maïs. La pression adventices doit aussi être régulée pour protéger les rendements.
C’est pourquoi ce premier pilier n’est pas adapté à la monoculture et doit être associé aux deuxième et troisième piliers.
La rotation et l’association de cultures
Après la Seconde Guerre Mondiale, l’agriculture s’est intensifiée et s’est mécanisée, ce qui a encouragé le développement des exploitations productives en monoculture.
En effet, la monoculture, consistant à ne cultiver qu’une seule espèce, augmente le rendement, la marge nette à l'hectare et la taille des exploitations.
Pourtant, une rotation courte et peu diversifiée augmente les risques de maladies et ravageurs spécifiques, et donc des risques de ne pas réussir à sortir d’une situation de lourdes pertes de rendement. La suppression progressive du labour et la diminution nécessaire de l’utilisation des produits de synthèse en agriculture de conservation entraînent donc un besoin d’allonger les rotations de cultures, pour contrôler le cycle des adventices et minimiser les risques d’infection redondante.
Une rotation diversifiée signifie une alternance de cultures d’hiver et de printemps, ce qui permet une meilleure maîtrise du développement des adventices. Cela implique souvent l’utilisation de cultures moins productives mais qui remplissent des fonctions agronomiques essentielles, comme la restructuration du sol ou le stockage de nutriments. De plus, certaines associations de cultures sont parfois intéressantes à insérer dans son assolement.
La rotation favorise aussi la biodiversité et les auxiliaires de cultures. C’est un atout agroécologique non négligeable qu’il faut choisir avec soin. Ce choix dépend de sa situation pédo-climatique, de ou des cultures en tête de rotation, et des objectifs agronomiques que l’on souhaite atteindre. Par exemple, on ne prendra pas les mêmes espèces si l’on a besoin d’un stock fourrager en polyculture élevage ou si l’on ne produit que des céréales pour l’exportation. Evidemment, les fluctuations des marchés et les débouchés locaux sont les principaux vecteurs de ces choix.
Il n’y a pas de recette ou de modèle miracle de rotation, chaque parcelle est un cas particulier. La première étape est de bien définir l’objectif principal de votre couvert et sa rentabilité.
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La mise en place d’un couvert végétal
Un sol nu en agriculture dite conventionnelle est inévitable lorsque l’on laboure (entre 3 et 6 mois de l’année à nu, entre la récolte et la levée). Mais ce sol nu entraîne aussi un épuisement de la parcelle en carbone et en nutriments, car de moins en moins de biomasse est restituée au sol, et tant que la prochaine culture n’a pas levée, il n’y a aucune photosynthèse et donc aucun échange entre le sol et la plante.
De plus, un sol non labouré et nu est fragile, car de fortes pluies peuvent entraîner des agrégats de terre et une formation de boue imperméable, ce qui peut créer une croûte de battance. Celle-ci empêche l’infiltration de l’eau dans le sol et provoque de forts ruissellements et donc des pertes d’eau importantes. C’est aussi un phénomène qui rend difficile les passages mécaniques dans les champs et qui complique les pratiques.
Ainsi, l’agriculture de conservation préconise une couverture végétale permanente (d’au moins 30%) du sol par des plantes en culture et/ou des résidus en décomposition, appelés mulch.
La mise en place d’un couvert végétal présente plusieurs avantages :
- Une protection permanente du sol contre l’érosion,
- Une concurrence aux adventices freinant leur développement,
- Un apport de matière organique au sol et à ses habitants
On appelle couvert la culture en production, mais aussi des plantes installées en interculture, c'est-à-dire entre deux cultures productives. Ces intercultures sont rarement des plantes commerciales, mais ont des fonctions agronomiques additionnelles. Par exemple, les Cultures Intermédiaires Pièges à Nitrates, ou CIPAN, permettent un stockage d’azote et limitent la lixiviation des nitrates. D’autres couverts peuvent aussi être utilisés en plantes compagnes au sein de la rotation.
Encore une fois, il n’y a pas de couvert universel qui marche à chaque fois. Le choix des couverts dépend de la parcelle et des objectifs de la rotation. Avec AgroLeague, vous pouvez bénéficier d’un suivi agronomique personnalisé afin d’identifier les actions qui seront bénéfiques pour votre exploitation.
Trois grandes familles de couverts sont généralement utilisées :
- les crucifères, qui permettent grâce à leur racines de faciliter l'enracinement profond,
- les graminées, qui structurent les premiers horizons,
- les légumineuses, qui stockent efficacement et fournissent de l’azote aux cultures suivantes (intéressant après une culture de blé par exemple)
Il existe une quarantaine d'espèces utilisées, souvent combinées dans la même parcelle. Par exemple, dans une culture de colza, associer la phacélie et la moutarde blanche est un mélange classique de couvert. Le mélange doit être ajusté à votre exploitation, mais une diversité importante des semences (plus de 6 à 12 variétés) permet d’améliorer significativement les résultats d’un couvert en maximisant les chances de levées et en combinant les effets.
Les avantage de l’agriculture de conservation des sols
L’agriculture de conservation confère de nombreux avantages, aussi bien:
- socio-économiques
- agronomiques
- environnementaux
Les avantages sociaux-économiques de l’ACS
Comme nous avons pu le voir, la situation socio-économique en 2022 a entraîné une crise de l’énergie qui nécessite de nouvelles solutions pour conserver une résilience économique des exploitations.
L’agriculture de conservation est un avantage pour ce point là. En effet, la diminution du nombre de passages mécaniques au champ permet de réduire la consommation des tracteurs, et donc réduire les dépenses en énergie. De même, cela s’accompagne d’une réduction du temps de travail à la parcelle, et donc d’une baisse des besoins en main d'œuvre.
L’ACS permet aussi de diminuer les besoins en intrants, et donc les dépenses qu’ils engendrent. A cela s’ajoute une politique de soutien grandissante et une valorisation économique des exploitations en transition. Même s' il n’existe pas encore de label ACS, des certificats carbone ou des projets comme le label Au cœur des Sols de l’APAD sont des moyens de valorisation rentables et efficaces.
De plus, l’agriculture de conservation est un moyen de revenir à un système d’autosuffisance grâce à :
- la production de fourrages à pâturer,
- la production d’énergie : engrais verts, bioéthanol, huile végétale…
Ainsi, l’agriculture de conservation ouvre de nombreuses opportunités socio-économiques et peut être une solution dans un contexte de crise.
Les avantages agronomiques de l’ACS
La disparition progressive des produits phytosanitaires demande de nouvelles voies de lutte agronomique. Il est nécessaire d’optimiser les itinéraires techniques afin de produire suffisamment tout en traitant moins. Pour cela, l’agriculture de conservation possède de nombreux avantages.
L’ACS permet, à long terme, un bon retour sur investissement grâce à une construction d’autofertilité et un retour au stockage de carbone et d’azote important. Elle permet aussi d’améliorer la circulation d’eau par une couverture régulière du sol, et limite l’évaporation et les émissions inutiles.
Grâce à aux couverts végétaux et au non labour, on assiste à une augmentation du taux de matière organique et de la biodiversité dans le sol. De nouveaux leviers d’action contre les ravageurs sont alors possibles, comme le soutien des auxiliaires et le biocontrôle. Cela permet ainsi de diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires, ainsi que les engrais azotés. Par exemple, l’utilisation de couverts de légumineuses permet de restituer l’azote des sols.
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Les avantages écologiques de l’ACS
Enfin, l’ACS a de nombreux avantages environnementaux. Elle rentre parfaitement dans le contexte de transition agroécologique de l’agriculture.
Face à un épuisement des ressources fossiles, l’ACS permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de consommation d’énergie. De plus, la diminution de l’utilisation d’intrants permet de réduire l’Indice de Fréquence de Traitement, ou IFT, et diminue la pollution des eaux, des sols et de l’air.
D’un point de vue écologique, la réintroduction de la biodiversité dans les milieux agricoles apporte beaucoup de bénéfices. De même, l’augmentation de la production de biomasse permet une meilleure séquestration de carbone dans les sols et donc moins de CO2 relâché. La présence de couverts végétaux augmente aussi l’évapotranspiration et peut être un moyen de réguler la température des sols en été, et donc de s’adapter au réchauffement climatique.
Enfin, la réduction de l’érosion des sols diminue les destructions des routes, barrages et installations diverses, ce qui permet indirectement de préserver l’environnement.
Comment passer en agriculture de conservation ?
Techniques et outils spécifiques à l’agriculture de conservation des sols
Se lancer en agriculture de conservation n’est pas anodin. En effet, les 3 principes sont à appliquer simultanément, mais il vaut mieux les mettre en place petit à petit car ils nécessitent de revisiter le système de son exploitation dans sa totalité. Cela signifie accepter de changer ses pratiques et ses repères, de se former et de se laisser accompagner pour ne pas faire d’erreur fatale.
Un des freins possibles de cette transition est l’accès au matériel. En effet, des semis directs nécessitent des semoirs à dents ou à disques et des appareils de désherbage mécaniques adaptés. De plus, la transition demande du temps, de la motivation et de l’énergie. Il faut s’appliquer à adapter son agriculture à chacun des trois principes, afin de devenir “pilote de son sol”.
Pour s’installer en agriculture de conservation de manière sereine, il est conseillé de suivre un accompagnement individualisé et de s’appuyer sur des expériences et témoignages autour de soi. De nombreuses méthodes et possibilités existent. Il s’agit de trouver celle adaptée à sa situation et de se l’approprier. Découvrez les témoignages des agriculteurs d’Agro League !
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Une bonne préparation de son terrain demande de connaître son sol en associant les observations directes à des analyses de sol régulières. Très importantes, ces analyses permettent de s’adapter à l'évolution de l’état biologique et chimique de ses parcelles.
Il n’est pas forcément obligatoire de semer directement au démarrage. Il vaut mieux d’abord tester des méthodes de pseudo-labour ou de strip till, afin d’introduire un nouvel équilibre dans son agrosystème.
La mise en place des couverts est un point clé. Les espèces qui les composent doivent être adaptées à sa culture et son contexte, et les associations réfléchies sont nécessaires.
L’idéal pour réussir sa transition est de prendre le temps de se former, seul ou en groupe, de comprendre et de s’approprier les techniques de l’agriculture de conservation des sols.
Pour commencer, télécharger notre dossier dédié à la mise en place d’un couvert végétal !
Retours d’expériences des agriculteurs en ACS
De nombreux témoignages d’agriculteurs permettent de comprendre et d’avoir des exemples de transitions.
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