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« Azote hors de prix, comment en économiser ? Je n’ai jamais fait de reliquats azotés. Comment m’y prendre ? »
La quantité d’azote dans un sol varie au cours du temps (minéralisation, activité biologique, végétation, lessivage des pluies, ...). La mesure du reliquat azoté revient à comptabiliser la quantité d’azote minérale disponible dans le sol à un instant t. Il est très largement effectué post-hiver, avant le premier apport azoté, afin d’avoir une juste base de la dose totale d’azote prévisionnelle. Avec le coût actuel des engrais, et notamment des engrais azotés, ne pas ajouter 10 unités d’azote en trop permet d’économiser plus de 20 € par hectare.
Avant tout prélèvement, il faut trouver un laboratoire d’analyse susceptible de pouvoir effectuer les mesures. Souvent les coopératives ou négoces locaux centralisent ce genre de démarche. Sinon, il est nécessaire de contacter un laboratoire agréé (la liste est donnée tous les ans sur LégiFrance).La mesure d’un reliquat azoté s’effectue en allant prélever sur 2 horizons au minimum (généralement, on tient compte d’une profondeur d’horizon de 30 cm) avant le premier apport azoté, sortie hiver. Si la parcelle agricole est homogène, on peut effectuer plusieurs points de prélèvement (l’optimum est au moins 10 prélèvements pour un échantillon final afin d’éviter un trop grand biais dans le résultat) dans une diagonale. Si la parcelle est hétérogène, on effectuera le prélèvement dans une zone homogène, autour d’un cercle d’une vingtaine de mètres de diamètre.
Pour obtenir une valeur de reliquat au plus près de la réalité, il convient de donner des renseignements corrects sur l’échantillon transmis. Par exemple, le reliquat étant mesuré sur la terre fine (appelé reliquat utilisable), il est donc important de prendre en compte le pourcentage de cailloux des échantillons (la pierrosité) toujours dans l’optique d’obtenir des valeurs de reliquats fiables.
Selon les résultats d’analyses, il sera alors possible d’ajuster au mieux le plan de fumure. Il faudra aussi bien prendre en compte là où se trouve les reliquats azotés (sur quel horizon ? ) avec parallèlement le niveau et la capacité d’enracinement de la culture. Si la très grande majorité des reliquats se trouvent loin des racines ou trop profondément sur une culture à semer, il sera nécessaire de mettre un peu d’azote en surface afin de permettre une croissance de la culture en place. Puis quand les racines iront en profondeur, elles auront alors accès à cet azote disponible.
Aujourd’hui, le coût de l’analyse de reliquat sera remboursé pour une parcelle de 2 hectares en économisant 25 unités d’azote.
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