Les macérations de plantes : une alternative économique pour la protection des cultures

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Sommaire

Face à la pression sociétale et la flambée des prix des intrants, les agriculteurs se tournent de plus en plus vers des pratiques visant à réduire la chimie tout en maintenant un haut niveau de performance.

Les macérations de plantes, aussi appelées extraits fermentés ou purins, constituent un levier de plus pour rendre plus efficients les apports de fertilisants, améliorer la vie biologique du sol et obtenir des plantes plus saines pour alléger la charge fongicide.

Les macérations achetées dans le commerce sont relativement onéreuses et se rapprochent d’un coût de fongicide pour certaines. L’efficacité étant plus faible que la chimie, la fabrication artisanale permet d’enlever cet inconvénient.

Passage d’extraits fermentés d’ortie et consoude pour renforcer le blé tendre d’hiver

Quels sont les intérêts des macérations ?

Avant de rentrer dans le détail du processus de fabrication, il est important de bien comprendre ce qu'est une macération de plante et comment elle agit sur la santé de la plante.

Définition

Le principe d’une macération est extraire les substances actives contenues dans une plante pour les pulvériser sur la culture ou sur le sol.

Sous l’action des micro-organismes qu’elles contiennent naturellement, les espèces végétales utilisées (ortie, consoude, laminaire, luzerne, prêle, bardane) sont soumises à la fermentation.

Le résultat est la production de molécules d’intérêt pour le sol et les cultures : on y retrouve des oligo-éléments sous forme chélatée et des micro-organismes qui favorisent l’assimilation de ces éléments.

Principaux intérêts de leur utilisation

Les macérations agissent principalement sur deux points :

- La protection des cultures : certaines macérations, comme celles d’ortie et de laminaire, sont des stimulatrices des défenses naturelles des plantes. Elles permettent également de repositionner la sève de la plante sur un niveau correct d’oxydo-réduction, ce qui rend le milieu moins propice au développement des maladies fongiques.

- La stimulation de la vie du sol : les macérations de consoude et de luzerne stimule la flore microbienne du sol et accélère la décomposition de la matière organique.

En t'inscrivant à ce module, tu retrouveras la synthèse complète préparée par Guillaume Chedru sur les différentes utilisations selon les types de plantes utilisées.

La stimulation de la vie biologique du sol permet une meilleure décomposition de la matière organique

Processus de fabrication des macérations

Réaliser une fabrication maison permet d’optimiser les coûts de production comparés à des extraits fermentés achetés dans le commerce.

Deux types de fabrication artisanale

En t’inscrivant à ce module, tu retrouveras dans un premier temps les explications de Guillaume Chedru sur les deux types de fabrication “maison” des extraits fermentés.

Fabrication anaérobie

Cuves utilisées par Laurent Macaigne membre Agroleague en Seine-Maritime (76)

Ce type de fabrication permet une meilleure maîtrise du process mais demande un suivi plus rigoureux.

Dans le module, tu pourras retrouver une liste détaillée du matériel nécessaire (en auto-construction ou à l’achat dans le commerce).

Fabrication à l’air libre

Installations chez Antoine Chedru, membre AgroLeague en Seine-Maritime (76)

Quatre étapes à suivre

Inscris-toi à ce module pour bien comprendre comment fabriquer des macérations de bonne qualité.

Étape 1 : la cueillette

Cueillette d’orties chez Antoine Chedru, membre AgroLeague en Seine-Maritime (76)

Cette première étape doit être réalisée juste avant floraison :

- Cueillir trop tôt, c’est risquer que la plante ne soit pas suffisamment riche en éléments nutritifs ;

- Cueillir trop tard, c’est prendre le risque que la plante ait migré ses éléments nutritifs dans ses organes reproducteurs.

Étape 2 : la mise en cuve après cueillette

Mise en cuve après cueillette selon la méthode de fabrication “à l’air libre” dans l’Allier (03)

La mise en cuve doit être réalisée au plus tard 3h après la cueillette.

La méthode est différente selon le type de fabrication choisi.

Retrouve dans ce module un protocole détaillé ainsi que les conseils de Guillaume Chedru pour réaliser un produit de bonne qualité.

Étape 3 : suivi de la fermentation

Exemple de pH-/mV-mètre (HANNA INSTRUMENTS)

Le suivi est indispensable pour s’assurer de la qualité du produit final et identifier le bon moment pour arrêter la fermentation et stocker le produit.

Ce suivi peut se faire au travers d’indicateurs mesurés grâce à des appareils spécifiques : pH, Redox et conductivité.

→ Le coût des appareils de mesure peut être un frein à l’achat, il existe donc également des méthodes de suivi sans appareil.

Inscris-toi pour retrouver l’intégralité des recommandations de suivi pour assurer la qualité finale du produit !

Étape 4 : la mise en bidon

Étape finale à ne pas négliger, la mise en bidon et le stockage doivent être réalisés dans de bonnes conditions pour être sûr d’avoir un produit de qualité à l’utilisation.

Dans cette partie, tu retrouveras les conseils de Guillaume Chedru pour stocker le produit dans des conditions optimales.

Opération de mise en bidon avant stockage chez Antoine Chedru, membre AgroLeague en Seine-Maritime (76)

Comment utiliser les extraits fermentés ?

Dans cette partie, seront présentées les fonctions des différentes macérations et les résultats de deux essais menés dans le cadre d’un ITK sur blé tendre.

Les caractéristiques des différentes macérations

Avant de se lancer dans la fabrication de macérations, il est important de bien définir les objectifs attendus car chaque plante a des propriétés différentes pour le système sol-plante.

En t’inscrivant au module, tu pourras y retrouver un tableau récapitulatif des fonctions des différentes macérations pour faire le lien avec les besoins du terrain.

Bien comprendre la croix du Redox

Représentation schématique de la croix du Redox (HUSSON, 2020)

Le notion de Redox est importante à comprendre pour une utilisation correcte des macérations.

Les travaux d’Olivier Husson ont montré que les milieux oxydés à pH alcalins favorisaient le développement de champignons tels que le mildiou ou la septoriose.

En t’inscrivant à ce module, tu retrouveras les explications de Guillaume Chedru sur le lien entre les extraits fermentés, le Redox et la protection des cultures.

Résultats d’essais de l’utilisation des macérations

Quels sont les effets concrets des passages de macérations dans un itinéraire cultural de céréale d’hiver par rapport à des produits fongicides de synthèse ?

En t’inscrivant à ce module, tu retrouveras les résultats de deux essais visant à comparer l’impact des fongicides et des extraits fermentés sur le rendement du blé tendre :

  • Essai n°1 : en Seine-Maritime (76) dans le cadre des fermes DEPHY ECOPHYTO ;
  • Essai n°2 : dans l’Eure (27) mené par Ver de Terre Production.

Données économiques

La partie économique étant le nerf de la guerre, il est important de connaître l’impact des macérations sur la marge à l’hectare.

Coût du processus de fabrication

Quelle est la différence de coût entre les macérations fabriquées artisanalement et celles achetées dans le commerce ?

Guillaume Chedru a calculé minutieusement le coût en matériel et en temps de par sa propre expérience de fabrication des extraits fermentés sur la ferme familiale.

Retrouve le détail dans la formation !

Coût de l’utilisation des macérations

Quelle est la différence entre un ITK conventionnel “classique” avec trois passages de fongicides et un ITK avec intégration de macérations sur la marge finale ?

C’est la question à laquelle répond cette partie du module.

Retrouve le détail du calcul en t’inscrivant à cette formation.

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