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Prendre en compte le coefficient d'équivalence engrais des PRO
Tout d’abord, pour prendre en compte l'épandage des produits organiques (fumiers, lisiers, broyâts, etc.) dans un plan de fumure, il est important de connaître leurs valeurs fertilisantes.
Des coefficients d'équivalence engrais ont été établis : ils expriment l'efficacité d'un engrais organique comparé à un engrais minéral de référence. Seule une partie de l’azote organique est valorisable à court terme par la culture, le reste dépend du processus de minéralisation. Le coefficient d’équivalence engrais permet de connaître la part d’azote qui sera disponible pour la culture sur la campagne.
Le tableau ci-dessous, issu des travaux du Comifer actualisés en 2019, présente les valeurs moyennes de composition des principales catégories de produits résiduaires organiques.
⚠️ Des transformations peuvent avoir lieu pendant la période de stockage. Il peut être donc recommandé d’analyser les produits organiques avant la date d’épandage.
Capitaliser sur les couverts végétaux
Ensuite, on peut s’intéresser aux restitutions de matière organique endogène, notamment grâce à la mise en place de couverts végétaux.
Thierry Tetu, chercheur à l’université d’Amiens et agriculteur, a développé une méthode pour maximiser l’efficacité des couverts d’un point de vue azote :
- 250 plantes levées/ m2.
- Couvert composé à :
- 70-80 % de légumineuses
- 5 % de petites graines (phacélie, moutarde)
- graminées.
Un couvert très dense valorise bien la minéralisation du sol :
- Les plantes sont “carencées” en CO2 : le taux atmosphérique actuel de 400 ppm contre un taux optimal de développement situé aux alentours de 800 ppm pour une culture comme du blé.
- La minéralisation concerne également le carbone qui s’échappe sous forme de CO2.
- Avec un couvert végétal suffisamment développé, ce CO2 es piégé sous la canopée où sa concentration va augmenter, au bénéfice de la productivité des plantes.
La destruction du couvert végétal avant implantation d’une culture de printemps
Le laps de temps qui s’écoule entre la destruction du couvert végétal et l’implantation de la culture de printemps a un impact sur le relargage de l’azote.
→ Plus la destruction est tardive, plus l’accumulation d’azote est importante, comme en témoigne ce graphique issu des travaux de Frédéric Rayns.
→ Plus la destruction est précoce, moins la légumineuse a le temps de faire de la biomasse.
⚠️ D’autres nécessités rentrent en compte dans la gestion du couvert avant implantation d’une culture de printemps selon la zone géographique et le mode d’exploitation : réchauffement du sol, résidus carbonés au sol, réserve utile, etc.
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