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« J'ai repris la suite de ma mère début 2020. Elle cultivait en conventionnel depuis 1979, mon père étant décédé d'un cancer en 2008 à cause des produits phytosanitaires.
Une volonté de changer de modèle
J’ai fait des études de travaux paysagers et ai travaillé un temps à l’office national des forêts (ONF) avant de devenir agriculteur. Je me suis installé en 2017 sur une structure de 80 ha puis j’ai repris la ferme familiale lorsque ma mère est partie à la retraite en 2020. Le parcellaire est donc assez dispersé et les sols relativement hétérogènes (des argilo-calcaires aux limons).
La ferme familiale est située au sud des Deux-Sèvres (79). Historiquement, c’était une ferme laitière jusqu’en 2000. Mes parents ont arrêté l’élevage pour les mises aux normes. Les pratiques y étaient relativement conventionnelles et la rotation était : colza-blé-orge-tournesol-millet.
Je souhaitais un autre monde de culture au fond de moi-même. C’est venu au fur et à mesure, à force de regarder des vidéos sur internet. Je voyais qu’il était possible de faire aussi bien en réduisant l’impact sur la vie du sol et surtout en réduisant l’usage des produits phytosanitaires.
Début de la transition vers l’agriculture de conservation
Actuellement la ferme fait 217 ha. Jusqu’en 2020, j’étais en TCS avec un labour tous les 4 ans pour les cultures de printemps. C’est avec AgroLeague que je me suis lancé dans le semis direct. C’est important d’avoir un suivi lorsque l’on a pas d’expérience dans cette technique. Il faut protéger le sol, mais il faut que les sous sortent à la fin !
J’avais un semoir à dents mais je n’en étais pas satisfait dans toutes les conditions. J’ai donc acheté en 2021 un semoir à disques SKY en 3 mètres. J’ai semé la quasi-totalité de mes cultures d’hiver avec. Les levées sont bonnes ! Cela est dû au fait que les couverts végétaux étaient réussis.
J’ai allongé la rotation avec l’ajout de pois chiche, pois marbré, lin et féverole. J’ai eu une vraie réflexion sur les couverts végétaux pour qu’ils soient performants. La campagne passée, j’ai acheté des mélanges de couverts tout faits mais mon objectif est de produire mes propres semences pour réduire les coûts. Pour cela, j’ai investi dans un trieur.
AgroLeague correspond à ma vision de l’agriculture
J’aime tester des choses et dédier une partie de la surface à des essais. Cette année, j’ai des essais en cours sur colza avec plantes compagnes et blé tendre d’hiver pour baisser les doses d’engrais, notamment grâce, aux analyses de sève. Je laisse des bandes témoins afin de chiffrer les retours liés à la fertilisation foliaire.
Le fonctionnement d'AgroLeague m'a tout de suite intéressé et les pratiques culturales me semblaient bonnes. Voir de la vie dans les sols : vers de terre, coccinelles, … avec une approche très différente des choses pratiquées avant sont dans mon optique pour l’avenir.
Les visites et le suivi personnalisé m'ont permis d'échanger et d'améliorer ma technique. Ma mère adhère à 100% dans mes choix. Je souhaite préserver les terres qui me font vivre ! »
🌱 Cyril, membre AgroLeague dans les Deux-Sèvres (79)
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