Retour d'expérience de Laurent, Agriculteur dans la Vienne

"On a osé cultivé différemment"

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Du système conventionnel au semis direct

Mon père avait une petite ferme céréalière, de 60 ha, avec quelques vaches laitières. Depuis tout petit, j’ai baigné dans le secteur agricole. J’ai naturellement fait un DUT en agronomie, une formation en mécanique dans un centre AFPA, et j’ai travaillé comme mécanicien agricole par la suite.

J’ai repris l’exploitation familiale en 1998, que j’ai développée en système conventionnel de 110 Ha. J’ai labouré deux ans puis j’ai décidé de passer en non-labour. Pourquoi arrêter le labour ? C’est simple, je voulais gagner du temps et économiser du carburant et de l’usure du matériel.

J’ai donc fait une transition progressive : j’ai d’abord commencé avec un système TCS : j’ai fait du travail simplifié sans couverts. Je rencontrais beaucoup de problèmes sur la ferme, notamment des problèmes de désherbages, alors il fallait trouver des solutions.

À partir des années 2010, j’ai vite vu que je fonçais dans le mur : alors j’ai décidé de passer en semis direct.

Je fais du semis direct depuis maintenant une grosse dizaine d’années. J’ai allongé mes rotations en faisant des couverts. Quand tu t’investis dans le semis direct, tu dois adapter ton matériel : tu ne peux pas utiliser les outils classiques du TCS. Moi, j’ai investi dans un semoir SKY. Et j’en suis satisfait, il me permet d’implanter les cultures sans travail de sol.

Je n’ai pas peur de cultiver différemment

Et puis, tu sais, j’aime bien faire des expériences sur ma ferme : j’ai commencé à développer des semis à la volée depuis 4-5 années. Pourquoi ? Des connaissances travaillaient leurs champs en plein août avec plein de poussière, ce n’était pas possible pour moi, donc j’ai essayé à la main, avec une caissette sur quelques mètres carrés.

En général, les collègues ont peur du changement, et n’osent pas se lancer. Au final, les gens veulent bien changer, mais changer sans rien changer. La question essentielle qu’il faut se poser c’est: « t’as envie de changer ou t’as pas envie de changer ? » c’est avec cette réflexion que t’avances quand il s’agit de ton exploitation.

La peur est un gros frein au changement. Les changements impliquent une prise de risque. Si on subit des échecs certains disent que ça vient de la technique, c’est parce qu’on a osé cultiver différemment.

Ce que je peux conseiller, c’est de travailler main à main avec la nature, ne pas forcer le sol et investir dans des couverts. Il faut considérer les couverts comme une culture à part entière et la travailler comme telle.

AgroLeague, plus qu’une application

L’application AgroLeague, répond à toutes mes interrogations. Dans l’agriculture, le mot clé c’est l’adaptation : ce qu’on fait une année ne fonctionnera pas forcément l’année suivante, on a donc besoin de conseils tout le temps. Le conseil AgroLeague est personnalisé et adapté à ma ferme et mes conditions à un moment T, contrairement aux recettes toutes faites d’autres groupes.

Baptiste Duhamel (agronome de la League) répond toujours présent quand j’ai besoin de lui : que ce soit par les recommandations faites sur l’application ou par appels.

Le gros plus d’AgroLeague c’est bien les analyses de sèves je trouve : on anticipe les carences sur les cultures.

Et puis, l’avantage de la communauté en ligne c’est le partage de connaissances entre agriculteurs avisés : on se partage les bonnes astuces, on profite de l’intelligence collective.

Un mot de fin ?

Je pense que l’agriculture va courir à sa perte si on ne travaille pas de manière collective. La clé, ce sont les assolements en commun. La communication est évidemment très importante : il faudra savoir réfléchir ensemble pour prendre les meilleures décisions et atténuer les risques.

Je trouve aussi que la question du climat est essentielle en agriculture. Il faut consommer moins, et surtout mieux. On veut le même confort avec la même consommation, mais il faut prendre les devants et changer nos comportements. L’urgence, aujourd’hui, c’est tout de même le réchauffement climatique, alors, qu’est-ce qu’on attend ?

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