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La santé publique est une priorité mondiale, mise au devant de la scène par la pandémie du coronavirus COVID-19.
Actuellement l’heure est à la recherche de solutions curatives. Mais pourquoi sur le plan de la santé globale, la priorité ne serait pas à la prévention ?
La qualité nutritionnelle des aliments est primordiale à la santé des populations
On le sait depuis des décennies. Alors pourquoi la qualité nutritionnelle des aliments ne serait pas une priorité nationale ?
Les micro-nutriments, les fibres, les oligoéléments et les vitamines sont essentiels à notre santé et au bon fonctionnement de notre système immunitaire.
La teneurs en micro-nutriments de nos aliments s’est effondrée
Pourtant la qualité nutritionnelle de nos aliments s’est énormément dégradée en 80 ans. La teneur en micro nutriments de nos aliments a diminué entre 10% et 100% suivant les aliments et les micro-nutriments étudiés. Voici par exemple l’évolution de la teneur en minéraux de légumes entre 1944 et 1991 :
Tandis que la densité en micro-nutriments diminuait, la densité énergétique, c’est à dire la quantité d’énergie contenue dans notre alimentation a augmenté de façon inversement proportionnelle.
Pourtant une des seules manières reconnues pour allonger son espérance de vie et d’améliorer sa santé est de réduire l’apport énergétique de ses aliments et de manger des micro-nutriments (dont des antioxydants en quantité).
La nutrition équilibrée des plantes pour l’alimentation équilibrée des Hommes
Les micro-nutriments si importants pour l’alimentation humaine se retrouvent sous forme de minéraux dans les plantes ou des métabolites secondaires, comme c’est le cas pour les vitamines par exemple.
Il existe 3 leviers connus pour augmenter la concentration des cultures en micro-nutriments
Le premier levier est de limiter le phénomène de dilution
C’est le principe utilisé dans la vigne notamment. On limite le volume de production pour concentrer la récolte en métabolites secondaires. Pour la vigne ce sera des polyphénols, des terpènes, tanins etc… En effet la production de ces molécules n’est généralement pas proportionnelle à l’augmentation des rendements. Sur des rendements faibles, la production sera plus concentrée en métabolites secondaires que sur des rendements élevés.
La second levier est la sélection variétale
On peut sélectionner les cultivars de nos espèces cultivées sur de nombreux paramètres. Ces cinquante dernières années, la majorité de nos cultivars ont été sélectionnés sur des paramètres de rendement plutôt que de qualité ou alors sur des critères de qualité très spécifiques. Teneur en protéine, concentration en potassium (qui permet aux légumes de se conserver etc…).
C’est intéressant de préciser que certains de ces métabolites secondaires servent à l’immunité de la plante, comme c’est le cas des anti-oxydants qui protègent les cultures des maladies fongiques par exemple.
Le 3ème levier est la nutrition de la plante
C’est la démarche que nous mettons en place avec l’équipe AgroLeague en travaillant sur leet les analyses de sève. La démarche est de cultiver une plante équilibrée et en bonne santé. L’intérêt est triple. Optimiser le rendement, se passer d’insecticides / fongicides et récolter une production de qualité riche en micro-nutriments.
Le cas du sélénium et de l’immunité
Le sélénium est un très bon exemple. Une carence en sélénium cause des déficiences du système immunitaire à la fois chez les plantes mais aussi chez les humains. Assurer la nutrition de la plante en apportant du sélénium ou en s’assurant que la culture pousse sur un sol vivant et équilibré permet de stimuler les défenses naturelles de la plante, mais aussi des consommateurs !
Comme le décrit le le docteur Lipinski, professeur de médecine à l’université de Harvard, les effets du Sélénium sont connus pour la prévention des maladies virales, telles que la grippe, ebola et… les coronavirus...
Un sol vivant garantit la nutrition équilibrée de la plante, donc du consommateur
Le meilleur moyen de s’assurer que la nutrition des plantes et la qualité nutritionnelle des produits est optimale, ce n’est pas la fertilisation ni l’apport d’oligo-éléments. Du moins pas sur le long terme.
Bien entendu c’est de cultiver des sols vivants, riches en mycorhizes et en micro-organismes capables de mobiliser les nutriments du sol au bon moment et sous la bonne forme, même dans des sols pauvres.
Mais ça nous en avons déjà parlé dans l’Agronomie et Nous !
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