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Nous entendons souvent des agriculteurs qui doutent de l’intérêt économique du semis direct, de la couverture permanente des sols ou de l’intégration du troupeau dans la rotation céréalière. Voici le résumé d’un article de Lecanne et de Lundgren de l’université du sud Dakota publié sous le nom : “Regenerative agriculture: merging farming and natural resource conservation profitably”.
Les conditions de l’étude
Cette étude compare 76 parcelles de maïs aux Etats-Unis. Pour rappel le maïs représente 40% des surfaces aux USA. Les parcelles sont conduites de 2 façons différentes :
- En agriculture régénératrice : utilisation de couverts multi-espèces, pas de travail du sol,pas d’insecticides et insertion du pâturage sur les parcelles
- En agriculture conventionnelle : Travail du sol, utilisation d’insecticide, pas d’élevage et sol nu
Les critères comparés sont le taux de matière organique des sols, les population d’insectes ravageurs, les rendements et la marge nette à l’hectare. Le calcul du revenu prend en compte le rendement, un prix moyen du grain et le GMQ des bovins sur pendant le temps de pâturage sur la parcelle.
Moins d’insectes ravageurs sans insecticide
Malgré un traitement de semence à base de néonicotinoïdes plus quelques traitements insecticides supplémentaire suivant les parcelles, la population d’insectes ravageurs est en moyenne 10 fois supérieure sur les parcelles conventionnelles. Le ravageurs le plus présent est le puceron (vecteur de viroses). D’ailleurs la population d’insectes ravageurs est inversement proportionnelle à la population globale d’insectes sur la parcelle.
D’après une autre étude, les pratiques qui ont le maximum d’impact sur la diversité d’insectes seront l'arrêt des insecticides et la couverture hivernale des sols.
Moins de rendements mais une marge nette supérieure
Malgré un rendement en moyenne plus faible, la marge nette en agriculture régénératrice est 70% plus élevée qu’en agriculture conventionnelle. Les charges à l’hectare sont 2 à 3 fois plus faibles en agriculture régénératrice. Il faut toutefois souligner que la croissance et la valorisation du troupeau est comprise dans le revenu à l’hectare.
Charges et revenu par hectare
Le taux de MO et la marge nette sont liés
La marge nette à l’hectare est directement corrélée avec le taux de matières organique et la compaction du sol. A l’opposé, la marge nette à l’hectare n’est pas corrélé au rendement du maïs.
En rouge la densité apparente du sol, en bleu le % de matière organique décomposable
Les points à retenir
- Le rendement à lui seul n’est pas corrélé à la marge nette.
- Plus de revenus en agriculture régénératrice
- La biodiversité et le taux de MO ont un impact direct sur le revenu
- Cette étude comprend les revenus lié au troupeau et dont le système de valorisation est très différent du maïs grain.
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