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Dans le contexte actuel de chaleur et sécheresse précoces sur une partie du territoire, nous sommes sollicités par les membres de la League sur la question de la réduction du stress hydrique sur les cultures.
Pour répondre de manière exhaustive à cette question, il est important de bien distinguer les deux échelles de temps sur lesquelles travailler de manière simultanée : long terme et court terme.
À long terme : améliorer la fertilité biologique du sol permet d’augmenter la capacité de stockage de l’eau
Concernant les stress abiotiques comme la sécheresse ou les fortes chaleurs, peu de solutions court-termistes existent malheureusement. Le potentiel peut être vite impacté par le manque d'eau dans la réserve utile du sol, en particulier dans les terres superficielles.
Face aux dérèglements climatiques, l’idée est d’opter pour des pratiques visant à introduire plus de résilience dans le système. Cela passe nécessairement par une augmentation des taux de matière organique pour augmenter la capacité d’infiltration et de stockage de l’eau. En effet, un point de matière organique en plus permet d'augmenter la réserve utile du sol d’environ 30 mm.
Les résultats du projet Bag’age, mené par l’agence de l’eau Adour-Garonne et l’Inrae sur la période 2016-2021, montrent que le premier levier pour réduire la sensibilité d’un système agricole aux évènements climatiques est la mise en place de couverts végétaux performants (> 2 t/ha de biomasse).
Certains agriculteurs optent également pour la pratique des couverts permanents pour réduire les coûts et la sensibilité du système à la sécheresse. Un couvert permanent ou semi-permanent reste à minima pour deux cycles culturaux sur la parcelle. Déjà présent sur la parcelle au moment de la récolte, ses racines bien ancrées lui permettent de profiter de l’humidité encore présente et de couvrir le sol. Cette approche demande une adaptation du système dans son ensemble, notamment concernant le travail du sol, et une forte technicité sur *la régulation du couvert* pour éviter qu’il ne se transforme en inconvénient pour la culture.
Quelles sont les solutions à court terme ?
Le sulfate de potassium et le sulfate de magnésium (EPSOTOP) ont un “effet vert” sur les plantes (⚠️ attention tout de même à ne pas les mélanger).
En effet, de multiples références scientifiques montrent que les plantes carencées en magnésium sont plus sensibles à la sécheresse, aux températures élevées et à une exposition solaire intense comparées aux plantes dont les besoins en magnésium sont couverts.
Par ailleurs, il est convenu que des apports d'algues et/ou d'acides aminés (la glycine bétaïne notamment) permettent aux cultures de mieux supporter les stress abiotiques. La glycine bétaïne agit comme un osmoprotecteur : elle permet de réguler les échanges hydriques des cellules et améliore ainsi la résistance des plantes face aux situations stressantes causées par la sécheresse, les températures extrêmes ou la salinité.
Voici un mélange recommandé par notre équipe d’agronomes (à incorporer dans cet ordre) :
- 4 kg/ha de sulfate de magnésie foliaire comme humectant ;
- 2 à 3 L/ha d'acides aminés pour l’osmoprotection ;
- 2 L/ha d'algues de type Ascophyllum nodosum (algues présentes en faibles profondeurs et utiles dans la gestion des stress abiotiques).
Nous recommandons de réaliser cette application le soir dans des bonnes conditions d'hygrométrie pour laisser le temps à la plante d'absorber le produit. Le traitement le matin doit être fait de très bonne heure au vu de la chute rapide de l'hygrométrie dans l'air.
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