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Aujourd’hui, on va répondre à une question de Philippe installé dans l’Ain (01), système polyculture élevage allaitant en ACS, nous a posé la question suivante :
Je vais faire mes réapprovisionnements. Sous quelle forme me conseillez-vous d'apporter l'azote pour les cultures d'hiver, notamment le blé ?
Vu les prix de l'azote, il va encore plus falloir raisonner économique cette année. Le choix de la forme sera principalement dicté par un optimum économique et les prix proposés.
On peut noter que :
- L'ammonitrate présente souvent la meilleure efficacité dans certains essais, mais sa valorisation par la plante demande beaucoup d'eau et elle est fortement lessivable.
- Les formes uréiques sont sensibles à la volatilisation. Elles peuvent bénéficier d'additifs qui limitent ces phénomènes. Elles ont la réputation d'être un peu plus longues à agir aussi.
- La solution azotée est plutôt rare dans cette région, mais représente un bon compromis notamment en reprise de végétation.
Cette année, l'important est surtout de regarder les prix et la valeur fertilisante.
Quelques autres points importants pour adapter la stratégie :
Arvalis a fait un travail cette année en prenant en compte les cours de l’azote et l’optimum technico-économique : ils recommandent de diminuer de 20 à 40uN la dose à apporter pour compenser l’écart de prix.
- Si tu as une partie effluents, il faudra s'assurer de leur bonne valorisation en optimisant les apports et en essayant de piloter pour bien s'assurer la part réellement absorbée (analyses de sève).
- Bien optimiser les apports : faire une bande surfertilisée au démarrage peut permettre d'anticiper le 1er apport et bien viser les pluies pour maximiser la part d'azote valorisable.
- Maximiser la photosynthèse : ne pas oublier la fertilisation soufrée qui est très importante pour bien valoriser l'azote (1 unité de soufre pour 5 à 6 unités d'azote sur le blé). Il est à apporter assez tôt.
Le molybdène est aussi très important pour améliorer la valorisation de l'azote. Un apport de 20 g/ha permet d'améliorer l'efficience dans certaines parcelles. Là aussi, une analyse de sève permettrait de bien piloter les oligos.
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