Newsletter
Inscrivez-vous pour recevoir nos flashs techniques
Remettre en question l’existant pour cultiver différemment
“Je suis la 6ème génération à travailler sur la ferme familiale. Ça fait déjà 30 ans que j’ai repris l’exploitation de mon père et je travaille maintenant avec mon fils Benoit, qui souhaite développer un modèle agricole plus durable sur la ferme familiale.
On construit notre modèle au fur et à mesure et en fonction de nos problématiques. On cultive une surface de 320 ha de cultures avec un assolement diversifié : de blé, d’orge de printemps, de colza, de pois protéagineux, de lin textile; de tournesol, et de féverole. Les sols sont assez hétérogènes (limon profond à argile à silex superficiel) donc on adapte les cultures et les couverts végétaux.
Notre priorité sur la ferme, a toujours été d’optimiser les achats d’intrants. C’est-à-dire valoriser chaque dépense. Pour cela, on a diminué les engrais de synthèse et favorisé des engrais de qualité. Il n’y a pas d’élevage sur l’exploitation alors nous avons choisi d’investir dans les engrais organiques (fientes compostées).
L’autre enjeu est de réduire les phytos en cherchant un système de cultures résilient face aux bio-agresseurs.
Pendant ces dernières années, on a été très attiré par les techniques culturales simplifiées. Aujourd’hui, ça fait 6 ans que les parcelles sont en non-labour, ; on s’intéresse de près au semis direct sous couverts permanents de trèfle banc nain et de luzerne.»
🌿 L'avantage du couvert pérenne c’est qu’il assure une couverture du sol vivante en interculture sans devoir refaire un semis spécifique.
Son système racinaire déjà en place lui, permet d’aller chercher l’humidité en profondeur et donc de mieux résister à la sécheresse.
Alors j’ai passé le cap en 2020, je me suis dit, pourquoi pas faire le pas directement en Agriculture de Conservation des Sols. Au niveau du matériel, on dispose d’un semoir à dents et un autre à disques pour faire face à de nombreuses situations. On a investi dans une herse à paille que nous trouvons primordial en semis direct pour la répartition des résidus de culture et la gestion des ravageurs (limaces et campagnols). On maintient un travail du sol superficiel pour les cultures de printemps qui demandent un réchauffement de sol et une minéralisation pour vite se développer.
Notre consommation de carburant a baissé de moitié pour atteindre aujourd’hui 45 L/ha/an (moisson comprise).
Concrètement, nous mettons en place des techniques qui permettent de réduire fortement l’usage des insecticides et des fongicides. D’ailleurs, la ferme est certifiée HVE 3 depuis le mois de juin 2022. Les rendements se maintiennent par rapport au système d’avant. Et grâce aux réductions de charges, au final, on est gagnants. »
Une de nos plus grandes satisfactions, c’est la teneur en matière organique qui augmente progressivement (gain de 1% en 15 ans). Les sols absorbent les fortes pluviométries très facilement l’hiver et conservent plus longtemps l’humidité au printemps. Les cultures supportent mieux les périodes de sécheresse. »
Il n’y a pas de système parfait, il y a seulement des systèmes qui correspondent à nos objectifs et à notre contexte. L’objectif principal est de gagner en fertilité pour obtenir des cultures en bonne santé et en quantité.
Pour moi, AgroLeague c’est un conseil 100% indépendant
J’ai connu AgroLeague il y a deux ans : j’étais en pleine transition vers l’Agriculture de Conservation des Sols, et la mission d’AgroLeague m’a semblé en adéquation avec mes besoins. Les analyses AgroLeague, couplées aux tours de plaines me semblaient super cohérentes. Moi, mon truc, ce sont les tours de plaine, dès que je peux en faire un, je fais le trajet et je participe. C’est important de se retrouver physiquement entre agris, d’échanger ensemble, c’est riche en partage d’expériences.
Les conseils agronomiques que l’on peut trouver sur le marché peuvent être orientés, comme le font certains groupements, alors que chez AgroLeague, le conseil est indépendant.
« Il faut continuer comme vous faites, vous avez une force d’exactitude et des compétences agronomiques non négligeables! »
Surtout, quand j’ai des doutes, j’apprécie de pouvoir demander une recommandation sur l’application AL, c’est simple, on fait ça de chez soi. On sent que l’équipe est réactive, ça fait vraiment plaisir, et Martin (agronome) me rassure sur mes prises de décision, il répond toujours présent quand j’ai besoin de lui.
L’application, ça m’a permis de gagner du temps et d’être serein.
J’ai besoin d’avoir des réponses, et surtout, d’avoir cette charge mentale en moins : je sais que l’équipe va m’aider sur tous mes questionnements.
Slack c’est aussi pas mal, ça représente un échantillon de personnes qui ont la même vision, et surtout avec lesquels on peut échanger directement.
La force d’AgroLeague c’est d’utiliser le numérique; peu de monde ne fait ce que la League fait : utiliser une application, combinée à un réseau d’échanges: Slack.
C’est aussi le fait d’être concentré sur du conseil à 100% !
L’agriculture, c’est une histoire de père en fils
L’histoire de l’agriculture pour moi, c’est intergénérationnel. Disons que depuis toujours la ferme est reprise de père en fils. Je souhaite que Benoit soit la 7e génération à exercer ce métier.
La transmission du patrimoine c’est aussi une transmission de valeurs. Pour moi, produire de manière propre est une valeur que j’aimerai transmettre à mon fils. »
« Je suis fier de participer à la régénération de la qualité des sols. Je pense que le monde agricole a beaucoup d’opportunités devant lui pour qu’il retrouve une belle image ».
Bien sûr, il faut que l’exploitation soit rentable mais on ne le voit pas uniquement sous cet angle. Aujourd’hui, les agriculteurs qui veulent avancer sur des pratiques agroécologiques tout en étant rentable économiquement doivent être accompagnés. La communauté Agroleague est une très bonne solution pour y arriver. »
Les autres formations sur ce sujet